Au Coeur de la Grande Forêt Boréale
Ours, Orignaux, Castors, Epinettes, Bouleaux... vous attendent pour vous conter une histoire millénaire.
Résidentiel - Expertise
Lieu : Québec (Canada)
Domaines : Environnement, Biologie, Ethnologie Anthropologie, Ecologie, Climatologie Météorologie, Zoologie,
Participants : Entre 5 et 20 selon les dates
Encadrants : 1 guide scientifique par tranche de 5 personnes
Dates, tarifs et inscription >>>
Il existe au nord du Grand Lac Plat une forêt qui annonce le début du grand Nord, une forêt où vous habiterez, au sein du Centre de Séjours Scientifiques Canada-USA de Pointe-Racine pour y mener votre mission à bien. Et pas n’importe quelle mission ! Car il s’agit tout bonnement de créer un nouveau Parc Naturel sur le secteur !
En effet, le site où se trouve le Centre de Séjours Scientifiques fait partie d’une zone plus grande de pêche et de chasse ancestrale, utilisée par les habitants autochtones, les Montagnais.
Cette zone bénéficie d’un emplacement favorable, au carrefour de plusieurs bassins versants et sur la côté nord du lac St-Jean (donc avec un ensoleillement plein-sud) qui lui donne de nombreux atouts en termes de biodiversité.
Le Programme BOREALIS, auquel est rattachée cette mission de Congé Science Solidaire a pour but de réunir les acteurs et les institutions impliqués dans l’étude de la faune et de la flore sauvage, afin de faire connaître, tester, et surtout, mettre sur pied de nouvelles méthodes de détection et du suivi non invasif des animaux et des végétaux.
C’est au sein du projet de Parc Régional (éclaté en plusieurs zones) « des Grandes Rivières », dont le site de Pointe-Racine fait partie, que vous allez pouvoir insérer votre démarche solidaire.
La vocation principale de ce parc régional est la récréation de plein-air douce pour les utilisateurs locaux en assurant la protection du patrimoine historique, écologique et paysager sensible et de haute valeur. Cette double fonction représente le très grand avantage de démontrer les possibilités de cohabitation positive entre une activité humaine raisonnée et la protection et le développement de la biodiversité sur un même lieu.
Le suivi animal et végétal non invasif
Le développement de ces techniques s’intègre principalement dans une perspective de conservation et de protection des espèces. Mais elles peuvent également se rendre utile au suivi et à l’évaluation des cheptels sauvages, à la mesure de l’évolution de l’état d’une zone de forêt, de marais...
C’est donc en utilisant, en développant et en testant ces nouvelles techniques de suivi non invasifs que vous allez tout simplement pouvoir faire un état des lieux chaque fois plus complet de la zone sauvage de Pointe-Racine afin de nourrir de ces informations la Société de gestion environnementale en charge du développement de ce Parc naturel. Il s’agit donc là d’une aventure de terrain, où chaque jour révèle ses surprises...
...Car à quelques encablures de la porte du Centre de Séjours Scientifiques de Pointe-Racine, la vie commence en majuscules ; au contact des éléments, vous connaîtrez tous les recoins de la forêt boréale, ainsi que ses habitants. Vous serez en mesure de guider à votre tour les visiteurs après avoir suivi les enseignements de nos voisins autochtones avec qui l’association Objectif Sciences International est entrée en partenariat.
Rejoignez nous à tout moment de l’année !
En toutes saisons, vous pourrez vous pencher plus particulièrement sur le relevés des traces au sol (dans la neige en hiver) mais surtout sur la pose et le relevé de pièges à poils (voir ci-dessous pour plus d’informations).
Les méthodes classiques face à de nouvelles approches prometteuses
extrait des informations échangées sur le colloque BOREALIS qui a lieu chaque année à Pointe-Racine
Comme pour ainsi dire toutes les espèces de grands carnivores terrestres (Félidés, Canidés et Ursidés) ainsi que pour la plupart des espèces de mammifères marins (Phocidés, Balaenoptéridés, Delphinidés, etc.), dont les populations évoluent sur de très vastes superficies et en densités généralement faibles, leur détection est rendue plus difficile, comparée notamment à d’autres espèces comme les Ongulés, et de fait, l’accès à l’information apparait plus délicate. La nature discrète et cryptique qui caractérise certains de ces mammifères ou encore l’accessibilité parfois difficile par l’homme de certains milieux, tels que les massifs montagneux ou la haute mer, sont autant d’obstacles qui entravent le travail in situ de prospection et de détection de la faune. Dans ce genre de situation, les méthodes classiques peuvent alors s’avérer inadaptées. De plus, elles nécessitent la plupart du temps un déploiement humain et financier relativement conséquent.
C’est le cas par exemple de la méthode par piégeage photographique qui en plus de réclamer une main d’œuvre importante (mise en place et relevés des pièges par l’homme), requiert aussi un investissement pécuniaire non négligeable (coût des appareils ainsi que celui des pellicules et des développements pour les modèles argentiques) comparativement à la probabilité de capture photographique d’une espèce considérée. A titre d’exemple, une étude française entreprise sur le lynx commun (Lynx lynx), dont l’objectif était d’estimer l’effort minimal de piégeage nécessaire afin de détecter la présence du lynx à un coût raisonnable, a montré que la dite méthode ne pouvait répondre aux objectifs de départ de l’étude (Basille et al. 2003). Ainsi, aucune photographie de lynx n’a pu être recueillie sur un total de 740 photographies pour 30 pièges.
En ce qui concerne l’étude des empreintes, cette méthode s’avère difficilement exploitable en dehors des chemins et des routes et selon le substrat, limitée en l’absence de neige et logiquement impossible en milieu marin. De plus, il existe de nombreuses confusions liées à l’examen d’une seule empreinte, plusieurs empreintes sur une même piste étant fondamentales pour déterminer l’appartenance à l’espèce hôte. Ces difficultés s’amplifient lorsque l’observateur est notamment confronté à une empreinte atypique (par exemple, une empreinte de félin avec présence des traces de griffes) ou lorsque plusieurs espèces voisines fréquentent une même aire de répartition. Ce risque est rencontré par exemple dans les régions fréquentées par le lynx canadien (Lynx canadensis) et par le bobcat (L. rufus) (McDaniel et al. 2000).
Depuis quelques années, différentes équipes scientifiques s’intéressent au développement de nouvelles méthodes de détection et de suivi des grands mammifères. Ainsi, la récolte des poils des Félidés, l’enregistrement sonore des mammifères marins ou terrestres ouvrent la voie à de nouvelles pistes dans le domaine du suivi animal.
La première méthode, pour ne citer qu’elle, consiste à exploiter et à mettre à profit le comportement naturel de frottement contre les éléments de l’environnement, comportement commun entre autres à la famille des Félidés et à celle des Ursidés (Marboutin et al. 2004, McDaniel et al. 2000). Cette technique prometteuse permet de déceler la présence d’individus grâce à la collecte de poils laissés par un animal sur un dispositif du genre piège à poils/station à odeurs. En effet, les poils fournissent une preuve physique qui n’est généralement pas sujette au biais de l’observateur et peuvent être utiles, le cas échéant, pour des analyses génétiques. En outre, les stations de pièges à poils peuvent être déployées sur de grandes étendues avec un coût minimum, comparées aux autres techniques. Cependant, l’efficacité de cette méthode repose sur certaines conditions : d’une part, le piège à poils doit être aisément repérable dans l’espace par l’espèce que l’on souhaite cibler, et d’autre part, le piège doit être suffisamment attractif pour stimuler et provoquer un comportement de marquage par frottement chez l’espèce étudiée.
Quelles applications ?
A l’heure actuelle, la biodiversité et les enjeux de sa conservation apparaissent fondamentales au regard de la disparition des espèces, tant végétales qu’animales, et des pressions continuelles exercées sur les espèces sauvages et leurs habitats. La création des grands organismes internationaux de protection de l’environnement (UICN, WWF, PNUE, FAO, UNESCO, etc.), les missions mises en place ainsi que les différentes chartes adoptées en vue de la conservation des espèces, ne font que renforcer l’idée de danger imminent pour l’intégrité planétaire.
Or, pour conserver et protéger, il est nécessaire d’avoir un minimum de connaissances sur le monde du vivant. Ces connaissances s’acquièrent grâce à des protocoles méthodologiques solides. Le colloque BOREALIS se propose de rassembler les acteurs impliqués dans ce type de démarche afin de partager leurs connaissances, et éventuellement de transmettre leurs savoirs à d’autres. Il permettra également de faire le point sur les nouveaux outils de détection et de suivi des mammifères terrestres et marins mis en place dans le but d’une meilleure connaissance, et donc d’une meilleure préservation de ces espèces. Nous souhaitons ainsi privilégier une approche basée sur l’innovation et la créativité permettant de créer des liens, des relations, des projets communs et l’émergence de nouvelles idées dans un souci de préservation des espèces.
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